Histoire de la boulangerie et tradition

C’est un fait incontestable. Le secteur de la boulangerie s’est grandement diversifié au cours des dernières années. Avec l’avènement des nouveaux modes de restauration et de consommation, il a pu voir sa notoriété s’accroître auprès des populations. Pourtant, la boulangerie et sa tradition remonte à la nuit des temps. Sur les traces d’une profession vieille comme le monde, découvrez l’histoire de la boulangerie.

La boulangerie dans l’antiquité

Les premiers vestiges du métier de boulanger remontent à la période de l’antiquité. À cette époque, des ventes de pain s’effectuaient déjà au cœur des marchés grecs et égyptiens. Dans la civilisation romaine, certains notables ont d’ailleurs marqué leur intérêt pour cette profession en faisant notamment appel aux services de quelques boulangers grecs au sein de leurs villas. Ils insistaient pour la plupart sur l’importance de la phase de pétrissage lors de la fabrication du pain. Face à cet intérêt manifeste, un collège de meunerie-boulangerie sera même créé dans la cité romaine.

L’arrivée de la boulangerie en Europe

Contrairement à la Grèce et à l’Égypte antiques, l’Europe doit attendre le 8e siècle pour enregistrer les prémices d’un secteur de la boulangerie. Les pétrins mécaniques n’ayant pas encore vu le jour, bien sûr. La phase de pétrissage était donc éprouvante. Le secteur de la boulangerie comptait alors deux catégories de travailleurs : les gindres et les fourniers. Les gindres étaient des ouvriers chargés de pétrir le pain. Quant aux fourniers, ils s’occupaient de la phase de cuisson du pain.

Malgré son avènement en Europe, le secteur de la boulangerie n’a pas pour autant bouleversé systématiquement les habitudes des ménages. Le pain étant une nourriture de base, sa fabrication demeurait une activité domestique. Encore appelés pesteurs ou talmeliers, les boulangers étaient souvent organisés en corporation. Ils voyaient donc leurs activités réglementées et taxées. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que les boulangers ont commencé à se distinguer en diversifiant leurs techniques de production.

La boulangerie à l’ère du renouveau

Suspectés de faire des spéculations sur les prix, les boulangers furent à la fois salués et impopulaires avant et pendant la Révolution française. Sur l’initiative de l’administration napoléonienne, des réserves de farines ont été imposées à partir de 1801. Le rang des boulangeries a alors connu une diminution drastique. Certains boulangers se sont même mis à contourner la restriction en fabriquant des pains attractifs et fantaisistes. En 1880, le Français lambda consommait plus de 400 grammes de pain par jour.

Environ un siècle plus tard, cette estimation a enregistré une baisse en passant à 170 grammes. Les boulangers ont alors davantage diversifié leur production. Avec l’avènement des nouveaux modes de restauration (restauration rapide, snacking…), ils ont entamé une ère de renouveau. Offrant plus que de simples pains, ils réinventent la notion du sandwich en proposant des : pizzas, tartines, quiches, croissants…